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Communiqué de presse

Lausanne, le mardi 21 août 2018

Numérique

Concernant le numérique à l’école, la SVMS-SUD regrette que l’information sur l’avancement du dossier tarde à se concrétiser, même s’il ne s’agit que d’une phase « pilote ». Elle fait sienne l’assertion selon laquelle aborder l’informatique à l’école, ce n’est pas d’abord, et peut-être pas du tout, mettre des ordinateurs et des écrans dans toutes les classes. Pour une critique plus fondamentale, la SVMS rappelle la publication de l’Association vaudoise des maître-sse-s de gymnase (AVMG-SUD) au printemps dernier.

 

Concernant les outils numériques professionnels, la SVMS-SUD recommande vivement à ses membres de ne pas utiliser des applications commerciales (telles que WhatsApp, mais également les réseaux sociaux) pour le contact avec les parents et les élèves. Il revient au Département de fournir aux établissements des solutions publiques et sécurisées pour la communication d’urgence.

Valoriser la formation professionnelle ?

Il convient d’abord de faire un état des lieux pour mesurer en quoi la formation professionnelle serait peu « attractive ». Les métiers appris sont-ils réellement exercés ? Les salaires que peuvent espérer les apprenti-e-s à la sortie de la formation sont-ils seulement dignes ?

La formation professionnelle en entreprise est-elle vraiment à même de répondre aux besoins sociaux de la population dans les secteurs d’activités sous pénurie de main d’oeuvre qualifiée ? S’il faut revaloriser la formation professionnelle, c’est d’abord en élevant les salaires en sortie de formation et au-delà (la Fédération syndicale SUD défend une salaire mensuel minimum de 4'000 francs sur 13 mois), mais également en développant une garantie effective de formation certifiée et qualifiée pour toutes et tous, avec des filières et des profils pour que les jeunes puissent développer des aptitudes qui leur permettent de s’orienter dans le monde de travail et d’y avoir une position renforcée par rapport aux employeurs-euses.

Éthique et cultures religieuses

La SVMS-SUD regrette de ne pas avoir été consultée sur la réforme de l’éthique et cultures religieuses dont on ne connaît toujours rien de ce qui doit être mis en œuvre à la rentrée. Dans l’attente, la SVMS-SUD recommande à ses membres de ne pas aborder ces questions en classe avant de plus amples informations. De plus, elle attend que les questions de l’agnosticisme et de l’athéisme (et pas simplement la laïcité) soient clairement prises en considération.

Devoirs

En matière de devoirs, la SVMS relève que le débat a tourné court. Il est en effet très difficile de remettre en cause leur existence alors qu’elle est soutenue par de nombreux parents et enseignant-e-s, mais aussi parce que les devoirs sont constitutifs de l’évaluation vu qu’ils sont essentiellement liés à la préparation des travaux notés. Remettre en question les devoirs, c’est ouvrir le débat sur l’évaluation. Quant aux devoirs surveillés, la SVMS-SUD est favorable à une prestation gratuite et accessible, avec un encadrement qualifié.

Grec

La SVMS-SUD propose une série de mesures pour sauver l’enseignement du grec au secondaire I. En effet, le nombre relativement important d’élèves inscrit-e-s masque la menace de la disparition possible au vu des obstacles que rencontre cet enseignement dans plusieurs établissements. La SVMS-SUD demande que le grec soit véritablement proposé dans toutes les écoles du secondaire I; que le nombre d’élèves requis pour l’ouverture du cours soit abaissé afin de permettre l’offre dans les petits établissements ; ainsi que l’allègement d’une partie des heures d’autres branches pour les élèves, à la manière de ce qui se passe pour les sportifs et artistes.

Financement des activités parascolaires

Concernant le financement des activités parascolaires, la SVMS-SUD soutient l’idée d’une extension de la gratuité pour les familles et la prise en charge du financement de toutes les activités par les collectivités. Sorties culturelles, camps et voyages font partie de la formation des élèves et répondent à des objectifs du plan d’études. Elles ne doivent pas représenter un obstacle pour les familles. Dans l’attente d’un financement public plus substantiel, la SVMS-SUD appelle les familles en situation financière délicate à interpeller directement les communes pour obtenir l’aide nécessaire.

Démocratie dans les conférences des maîtres

La SVMS-SUD constate à regret un important déficit démocratique dans les établissements. Certaines directions prennent de plus en plus de décisions seules, alors qu’elles doivent consulter (et pas seulement informer) les conférences des maître-sse-s. La SVMS-SUD adressera des recommandations aux enseignant-e-s pour mieux utiliser la conférence de maître-sse-s afin de reprendre collectivement la main.

 

Contact :

Gilles Pierrehumbert, Président de la SVMS, Secrétaire fédéral SUD, 079 681 43 31