Annonce

En 2015, la SVMS a voté la résolution ci-dessous en Assemblée générale. Le département a en partie reconnu la légitimité de ces revendications et le Comité a rencontré des responsables de la formation des concepteurs d’horaire.

Les problèmes demeurent toutefois, en particulier pour les collègues qui diminuent leur taux d’activité pour assumer une charge de famille et qui se trouvent avoir un horaire éclaté qui leur demande une présence sur le lieu de travail bien supérieure à leur taux d’activité.

 Ainsi, alors que l’objectif du temps partiel est de limiter le recours à l’accueil de jour, des collègues doivent recourir à des structures de garde comme s’ils-elles travaillaient à plein temps alors que le taux d’activité n’est que de 50% ou 60%. De plus, certains horaires sont communiqués très tardivement et compliquent singulièrement la recherche de lieux d’accueil.

Cette situation n’est pas acceptable, même si la conception des horaires est une tâche complexe. En conséquence, nous précisons nos revendications.

Le principe de tout horaire doit être de se tenir strictement au taux d’activité. 

Taux d’activité  Statut horaire 25 (max.)  Statut horaire 28 (max.)  Nombre de jours avec des périodes d’enseignement 
 ≤10%  2.5  3  0.5
 ≤20% 5   6  1
 ≤30% 7.5   8.5  1.5
≤40% 10 11.5 2
≤50% 12.5 14 2.5
≤60% 15 17 3
≤70% 17.5 20 3.5
≤80% 20 22.5 4
≤90% 22.5 25.5 4.5
>90% 25 28 5

 

Dans le cas où l’enseignant vient à devoir se déplacer au-delà du maximum prévu, il doit y avoir une mesure compensatoire, sous forme d’indemnité pour inconvénient de service. Le tarif de cette indemnité doit être négocié.

Résolution de l'Assemblée générale de la SVMS du 17 janvier 2018

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Horaires des enseignant-e-s

Le comité a consulté les membres de la SVMS au sujet de la confection et de la qualité des horaires. La participation à cette petite enquête a été très élevée (240 réponses). De manière générale, la situation est moins problématique que ce que nous l’imaginions. Toutefois, la situation est plus problématique au secondaire I et plusieurs problèmes sont récurrents.

Organisation familiale

Dans certains cas, les horaires sont transmis tardivement (en juillet). Il est dès lors impossible de recourir aux structures de garde qui demandent des inscriptions plus tôt dans l’année. Lorsque l’horaire est très éclaté, les personnes concernées doivent organiser une garde pour un nombre de journées supérieur à ce que le taux d’activité nécessiterait (cinq demi-journées pour 50%). Cela implique des coûts plus élevés pour les personnes.

Certains établissements prennent en considération ces contraintes de garde, ce qui démontre qu’il est possible de le faire. D’autres ne le font pas du tout. Cela s’accompagne parfois de remarques dénigrantes adressées aux enseignant-e-s concerné-e-s.

Environnement

Les horaires éclatés multiplient les déplacements domicile-travail. Il en découle des frais de transport supplémentaires pour les collègues, sans qu’il ne soit possible de les déduire fiscalement. De surcroît, ces déplacements ont un coût pour l’environnement.

Inégalités de traitement

De nombreuses remarques témoignent de favoritisme dans l’établissement des horaires. Certain-e-s collègues sont mieux traité-e-s que d’autres.

Prise en compte des demandes

Les requêtes sont en règle générale prises en considération au gymnase. Elles le sont moins, voire plus du tout, au secondaire I. Les seules qui sont incontournables sont celles découlant de la formation continue et de l’engagement réparti entre plusieurs établissements. 

Même les demandes à vocation pédagogique ne sont plus prises en considération, par exemple les (dé)groupements de périodes. Cela peut conduire à des absurdités. Une même branche peut apparaître à l’horaire des élèves à plusieurs reprises dans la journée, ou toutes les activités artistiques peuvent se trouver concentrées sur le même jour. 

En principe, il devrait y avoir une corrélation entre le taux d’activité et le temps de présence dans l’établissement. Par exemple, un-e enseignant-e engagé-e à 80% devrait avoir une journée libre d’enseignement. La plupart des établissements ne respectent plus ce principe.

Santé

La nécessité d’adapter l’horaire de travail pour des raisons médicales concerne relativement peu de personnes. Certaines directions respectent les demandes d’adaptation de l’horaire pour des raisons de santé, mais toutes ne le font pas.

Horaire continu

Dans plusieurs établissements, les collègues relèvent le manque de temps pour manger à midi, tant pour les élèves que pour les enseignant-e-s.

Revendications

En principe, les périodes d’enseignement doivent être placées sur un nombre de demi-journées correspondant au taux d’activité (6 demi-journées pour 60%, etc.). Les coûts (frais de garde et de déplacement) des demi-journées supplémentaires doivent être payés par l’employeur.

Afin de permettre aux personnes concernées d’organiser les solutions de garde, les horaires doivent être communiqués au plus tard à la fin du mois de juin.

Les directions des établissements doivent se voir signifier que les personnes devant trouver des solutions de garde ne doivent pas faire l’objet de remarques dénigrantes relatives au fait d’avoir des enfants. (Si les gens n’avaient pas d’enfants, il n’y aurait d’ailleurs pas d’école.)

Les traitements de faveur dans l’établissement des horaires doivent être clairement proscrits.

L’horaire étant aussi une question pédagogique, les directions doivent veiller à équilibrer la répartition des branches dans la semaine.

Les concepteurs des horaires doivent suivre une formation spécifique, non seulement sur les outils de gestion, mais également sur les stratégies de conception (pour lesquelles les outils informatiques ne donnent pas de solution).

La pause de midi doit respecter l’art. 56 RLEO (une heure au minimum pour les élèves).

Pour les enseignant-e-s, la pause doit être au moins de 45 minutes.

Lausanne, le 25 janvier 2015