A l’heure actuelle, pour enseigner au degré secondaire 1, la formation minimale exigée est un Bachelor (ou un Master) dans une ou plusieurs branches d’enseignement et un Master en enseignement.1
La formation fait l’objet d’une reconnaissance par tous les cantons suisses et elle est conforme aux accords avec l’UE.
Cette formation conduit à un statut unifié (niveaux 11-12 de salaire, 25 périodes pour un plein temps).
Les difficultés d’encadrement des classes du secondaire 1 ont vu émerger, entre autres propositions, l’idée de réinstaurer une filière de formation semi-généraliste pour les enseignant-e-s au secondaire 1, avec plusieurs disciplines enseignables.
La SVMS est opposée à ce projet pour au moins deux raisons.
Enseigner plusieurs disciplines ne résout pas le problème d’avoir plus souvent le groupe classe devant soi pour un-e enseignant-e, pour la bonne raison qu’il n’y a plus guère de classe vu l’organisation de l’enseignement en groupes de niveaux ou d’options. C’est le système scolaire qu’il faut d’abord changer, pas la formation des enseignant-e-s.
Rétablir une deuxième filière de formation pour les enseignant-e-s ferait perdurer le double-statut (« 11-12/25 périodes » pour les un-e-s, « 11A-12A/28 périodes » pour les autres, avec la menace d’une dégradation du statut pour tout le monde).
Cela dit, même si on ne résout pas les problèmes du système scolaire par la seule formation des maître-sse-s, il vaut mieux effectivement pouvoir enseigner plusieurs branches, car il vaut mieux restreindre le nombre d’intervenant-e-s par classe ou groupe d’élèves.
La SVMS peut soutenir un modèle qui augmente le volume de formation et de branches enseignées. Dans ce sens, il faut proposer une offre de formation certifiée à l’enseignement dans des branches complémentaires.
Les enseignant-e-s se formeraient donc d’abord à une, deux (voire trois) disciplines après un Bachelor académique et en deux ans, puis ils auraient accès, sur une base volontaire, à des formations continues certifiées universitaires pour augmenter le nombre de branches.
La formation doit être financée intégralement par l’employeur au moyen d’un congé de formation. Elle doit être valorisée.
Résolution de l'Assemblée générale de la SVMS du 17 janvier 2018
1 A l’exception des branches artisanales qui connaissent un régime particulier.